Hugo était-il (déjà ) «moderne»? Ne l'est-il plus aujourd'hui? Ou l'est-il encore, à nouveau, ou enfin? Le sera-t-il jamais? L'a-t-il jamais été? La question, au demeurant, a-t-elle un sens ? Et si c'est le cas, importe-t-elle? D'ailleurs, que faut-il entendre par «moderne»? S'agit-il de rapporter l'épithète à l'histoire des idées (Victor Brombert), à celles des arts visuels ou musicaux (Roselyne Pirson, Délia Mata-Ciampoli), à la réflexion politique et sociale (William Paulson), à la poétique (David Ellison, Pierre Brunel, Giovanni Dotoli), à la métaphysique du quotidien (Ralph Heyndels), à la destinée filmique de l'oeuvre romanesque (Kathryn Grossman), voire à l'invention de soi dans l'autobiographie «déléguée» de l'auteur (Béatrice Didier)? Les essais repris dans ce livre ne répondent pas à ces interrogations, ils s'efforcent plutà´t de les problématiser. Ce faisant, ils font apparaître chez Hugo « une dimension d'angoisse, de contradictions internes, d'obsessions, et même de folie », comme le dit Victor Brombert, à savoir : discontinues, ambivalentes, souvent implicites et surprenantes, parfois rusées, et soudain géniales, des modernités.
Les modernités de Victor Hugo
ISBN :
2-84050-343-3
Collections :
Schena
Date de publication :
10/09/2004
Format :
14x21
Nombre de pages :
182
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